Divine Providence by Patrick ROBLES
Poèmes à Notre-Dame de la Salette
Chant à Notre-Dame de la Salette
Poème « À toi Belle Dame,
Vierge de la Salette »
Je viens prier, Marie, dans cette solitude
où Tu t'en vins pleurer un jour de fin d'été ;
fallait-il que Ton Cœur déborde d'amertume
pour venir la confier à deux petits bergers.
Mais faut-il s'étonner de cette préférence,
et n'est-il pas normal que Toi, l'Immaculée,
pour passer Ton Message, aies choisi l'innocence,
la voix de deux enfants dans leur simplicité.
Qu'il est lourd Ton chagrin ! Les mains sur Ton visage,
écrasée de douleur, Tu t'assois pour pleurer...
Le vallon gardera pour toujours cette image :
notre Mère du Ciel pleurant sur nos péchés.
Comme les deux enfants qui, à pas lents, s'avancent,
ce soir, Vierge Bénie, je viens Te contempler...
Je suis là, près de Toi et Te prie en silence,
montre-moi le chemin pour Te suivre « bien près ».
Les mots que Tu disais, jadis, à la Salette,
Ton message est toujours actuel aujourd'hui...
Comme au jour de Cana, dans la joie d'une fête,
Tu nous répètes encore : « Faites tout ce qu'Il dit. »
Tu es venue chez nous déplorer les blasphèmes
et nos cœurs endurcis, nos infidélités,
et Tu pleurais, Marie, faut-il que Tu les aimes
Tes enfants obstinés dans leur refus d'aimer.
Jésus T'a-t-Il confié cette Mission sur terre
Ou est-ce Toi, Marie, qui L'a sollicité ?
Tu nous as adoptés avec Jean au Calvaire,
nous sommes Tes enfants, par Ton Fils rachetés.
Merci d'être venue sur la Montagne Sainte
et bénis soient les Pleurs que Tu laisses couler.
L'écho, à l'infini, a répété Ta plainte,
la foule est toujours là, Marie, pour T'écouter.
Mère, nous T'en prions, soutiens notre faiblesse,
Tu sais que Tes enfants ont tant besoin de Toi.
Redis-nous, s'il le faut, ces mots de Ta Tendresse :
« Je vous l'avais bien dit... Vous n'en faites pas cas. »
Sèche Tes Pleurs, Marie, montre-moi Ton visage,
Comme l'ont contemplé Mélanie, Maximin...
Éperdus de bonheur, ils suivaient Ton sillage,
guide-moi, je T'en prie, sur le même chemin.
Gilberte, juin 1999.
Poème « À Notre-Dame »
La Vierge était souffrante,
debout près de la Croix
où, victime innocente,
le Christ mourait pour moi.
Les rochers du Calvaire
Se fendirent d'effroi,
mais Votre Cœur, Bonne Mère,
était broyé pour moi.
Qui dira Vos alarmes
et Votre cruel émoi ?
Qui comptera Vos Larmes ?
Car Vous pleuriez sans cesse pour moi.
À la Salette, Mère Divine,
m'avez unie à Vos Douleurs,
toujours gravissant la colline
de la Vierge souffrant, je veux sécher les Pleurs.
Ô Mère, Votre souffrance
a raffermi ma Foi.
Je sais que Votre vengeance
est de prier pour moi.
Prière, souffrance, amour,
c'est l'offrande qui jaillit de mon cœur ;
prenez-la, Mère, en retour,
pour la conversion du monde pécheur.
Lucienne Quemin, une pèlerine.
Source : « Prier avec Notre-Dame de la Salette », © Éditions du Signe, 2ème trimestre 2000.